Pour l'immence majorité des enfants, issus de la classe paysanne, l'éducation se résume à répéter les gestes ancestraux des agriculteurs et éleveurs.
Pour les fils d'artisans, elle consiste à apprendre le métier de leur père.
Et une minorité fréquente l'école.
Les écoles dépendent des administrations ou des temples. Ceux, qui ont la chance d'y aller sont en priorité des fils de fonctionnaires, mais aussi quelques garçons d'origine paysanne et ouvrière qui viennent compléter les éffectifs destinés à satisfaire la demande toujours croissante de futurs fonctionnaires...
C'est la promotion sociale !
Les enfants commencent à fréquenter l'école vers 5 ou 6 ans. La majorité apprend seulement à lire et écrire en hiératique (l'écriture courante), l'autre partie, généralement destinée à des carrières de prêtres, d'artistes, pratiquent aussi les hiéroglyphes (l'écriture sacrée).
Les élèves s'entraînent en copiant des textes ou en faisant des dictées, tirées d'un manuel scolaire nommé Kémit ou Somme, qui est une compilation de formules épistolaires et de conseils pour devenir un bon scribe.
On leur enseigne aussi le calcul et des notions de géographie.
Les écoliers partent trés tôt le matin et restent à l'école jusqu'au début de l'aprés-midi (ils apportent un casse-croûte à manger sur place).
Ils font leurs exercices sur des brouillons qui sont des tablettes en bois couvertes de stuc, soit des éclats de clacaire (ostraca ou ostracon au pluriel). Il arrive aussi que d'ancien papyrus éffacés recervent aux écoliers... Ils écrivent avec de fins calames en roseau trempés dans de l'encre noire ou rouge.
Pour éviter la paresse, le maître "joue de la férule" (coups donnés avec cette plante sur le dos).
Suivant son rang, l'élève va aider ses parents aprés la classe ou s'adonne à certains passe-temps et amusements.