Deir el-Bahari

C'est Montouhotep II (2046-1995 avt J.-C.) qui choisit le premier ce site pour y construire un vaste complexe qui est à la fois un temple, une tombe et le cimetière de certains membres de la famille royale.
Au Nouvel Empire, la reine-pharaon Hatchepsout (1479-1458 avt J.-C.) et son successeur et corégent Thoutmosis III (1479-1425 avt J.-C.) y font agrandir le temple commencé par Thoutmosis II où est célébré le culte d'Amon-Rê.

Ce site a pour particularité architecturale ses différentes terrasses sur lesquelles les monuments se succèdent. Les nombreuses colonnades et portiques font de ce monument une oeuvre assez original.

A l'époque le site possédait un immense jardin contrairement à aujourd'hui où il n'y a plus que du sable...



Le complexe de Montouhotep II :

Contrairement à ses prédecesseurs, Montouhotep II ne se fait pas inhumer dans une pyramide, mais dans un hypogée (creusé dans la falaise).
Un long couloir (Bab el-Hossan, cénotaphe, tombeau vide commémoratif), dont l'entrée s'ouvre dans le sol de la cour située au fond de la terrasse du temple, mène à un caveau où ne fut retrouvé par les archéologues qu'un seul sarcophage.
A l'arrière de la terrasse, le roi a fait creusé les tombes de 6 reines et princesses, qui ont livré de superbes sarcophages.

Le temple s'élève sur la terrasse précédée par un portique. Au centre de celle-ci se dresse une construction carrée, pleine et à toit plat entourée de déambulatoires. Ce massif symbolise la coline primordiale, surgie du Noun, sur laquelle s'est posé le Soleil au commencement du monde.
Les salles du fond sont consacrées au culte du roi et à celui d'Amon-Rê.

Le temple d'Hatchepsout :

Le temple commencé par Thoutmosis II, puis agrandi par son épouse et demi-soeur Hatchepsout se compose de trois terrasses ornées de portiques aux murs décorés de reliefs d'une grande finesse.
La première terrasse est reliée au temple de la vallée des Reines (où se déroule la momification) par une longue allée de sphinx.
Le portique de la terrasse intermédiaire est encadré au sud par la chapelle d'Hathor et au nord par celle d'Anubis.
La troisième, quant à elle, abrite les sanctuaires d'Amon-Rê et d'Hatchepsout et la chapelle de Rê-Horakhty.

Le concepteur, inconnu, du temple s'est inspiré de l'architecture du colmplexe de Montouhotep II.

Pour protéger le temple de la falaise (d'où se détachent des blocs de pierre), les constructeurs du temple ont construits au-dessus du temple un puissant mur protecteur.
Ce mur a été récemment reconstruit par la mission polonaise qui rénove le temple...

Lors de son règne, Thoutmosis III fait détruire les effigies d'Hatchepsout. Il fait briser les statues et marteler nom et représentations de sa belle-mère, sauf dans les sanctuaires d'Amon et d'Hathor. Cet acte apparaît ou comme une vengeance envers la femme qui régit le trône à sa place pendant plusieurs années ou comme l'effacement des traces d'une femme pharaon...



Le site de Deir el-Bahari signifie "couvent du nord", il tient ce nom d'un couvent copte qui s'est installé sur le site dans les premiers siècles de l'ère chrétienne.